MasterCard Critique l’Anonymat du Bitcoin

MasterCard voit-il le Bitcoin comme une menace ?
La société américaine spécialisée dans les paiements a adressé un courrier au sénat australien pour l’inviter à refuser l’anonymat autour des transactions impliquant les monnaies électroniques, dans le cadre d’une régulation plus générale de ces dernières.
L’essor des monnaies électroniques n’est visiblement pas du goût de MasterCard, qui semble les percevoir comme une menace.
Le service de paiement américain a en effet adressé un courrier à la présidente de la commission des affaires économiques du sénat australien pour plaider en faveur d’une régulation renforcée de ces nouvelles devises, dont la plus connue est le Bitcoin.
« Tout règlement adopté en Australie devrait aborder le sujet de l’anonymat que la monnaie électronique fournit à chaque partie lors d’une transaction. Contrairement aux échanges effectués via MasterCard, l’anonymat des transactions avec une monnaie électronique permet à n’importe qui d’acheter des biens ou des services illégaux, de blanchir de l’argent ou de financer le terrorisme« , peut-on lire dans le document.
Du point de vue de MasterCard, si elle veut être légale, une monnaie électronique ne doit pas permettre l’anonymat, afin de dissuader les individus de conduire des activités illicites qui pourraient échapper aux autorités. Or, au regard des spécificités du Bitcoin, la demande de MasterCard, si elle est suivie d’effet, risque tout simplement d’aboutir à la mise hors-la-loi du Bitcoin en Australie.
L’anonymat du Bitcoin inquiète aussi en France
Le sujet de l’anonymat des monnaies électroniques n’est pas neuf. Dans un document publié l’an dernier, la Banque de France affirme par exemple que « l’anonymat des transferts de Bitcoin constitue avant tout un risque d’utilisation de cette monnaie virtuelle à des fins criminelles (vente sur Internet de biens ou services illicites) ou à des fins de blanchiment ou de financement du terrorisme« .
De son coté, le ministre des finances Michel Sapin, suite à la remise du rapport TRACFIN « sur l’encadrement des monnaies virtuelles, a indiqué il y a quelques mois que l’interdiction de la fourniture de services et de biens en échange de bitcoins doit être envisagée si les parties à la transaction ne dévoilent pas leur identité, notamment lorsque « il y a frottement entre les sphères virtuelle et réelle« .
Il a aussi suggéré de plafonner les montants qui peuvent être dépensés avec des Bitcoins (à l’image de ce qui existe déjà pour les espèces) et rappelé que la déclaration des plus-values en Bitcoins à l’administration fiscale est obligatoire,comme bénéfices non commerciaux pour les particuliers qui en revendent occasionnellement, ou en comme bénéfices industriels et commerciaux pour ceux qui en font une utilisation commerciale.

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  • Luke Handt

    Luke Handt is a seasoned cryptocurrency investor and advisor with over 7 years of experience in the blockchain and digital asset space. His passion for crypto began while studying computer science and economics at Stanford University in the early 2010s.

    Since 2016, Luke has been an active cryptocurrency trader, strategically investing in major coins as well as up-and-coming altcoins. He is knowledgeable about advanced crypto trading strategies, market analysis, and the nuances of blockchain protocols.

    In addition to managing his own crypto portfolio, Luke shares his expertise with others as a crypto writer and analyst for leading finance publications. He enjoys educating retail traders about digital assets and is a sought-after voice at fintech conferences worldwide.

    When he's not glued to price charts or researching promising new projects, Luke enjoys surfing, travel, and fine wine. He currently resides in Newport Beach, California where he continues to follow crypto markets closely and connect with other industry leaders.

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